Une visite au festival de Thiksey Gustor est l’occasion rêvée pour observer de près les caractéristiques d’un peuple qui a, depuis des siècles, attiré les regards du monde entier.
“Gu” signifie “neuf” (chiffre) et “Stor” sous-entend « sacrifice » ; littéralement, « Gustor » signifie « sacrifice du 9e jour » et marque la naissance de l’illustre Tsongkhapa, fondateur de l’ordre Gelugpa, une branche bien connue du bouddhisme tibétain.
En 2016, le festival a eu lieu le 17 et 18 novembre.
L’évènement majeur du festival est le « chams », mieux connu sous le nom de « danse des masques ». Ces danses traditionnelles hautes en couleurs ont une part très importante dans la culture bouddhiste. Chaque danse décrit une histoire religieuse particulière ; la bataille entre le bien et le mal reste toutefois le thème principal. Dans certains monastères, une sculpture à l’effigie du mal est brûlée au terme du festival.
Le premier jour est consacré à la célébration de « Chamring » ; le second est réservé à « Palden Lhamo » et « Chogyal » (Shri Devi et Dharmaraja dans a la culture hindouiste). Mais plus important que les figures religieuses, c’est aussi l’occasion pour les villageois et la population entière de se retrouver. Les festivals sont bien souvent l’occasion d’organiser des mariages.
Le monastère de Thiksey a été construit par Sherab Zangpo, et était initialement prévu pour le village de Stakmo. Plus tard, Spon Paldan Sherab,le neveu de Zangpo, recrontruisit le monastère à Thiksey, en 1430 AD. Le nouveau monastère, construit sur un contrefort rocheux, domine un grand nombre de villages. Il abrite un temple, le « Lakhang Nyerma ». Ce temple, construit par Rinchen Zangpo, le « Traducteur », est dédié à la déesse Dorje Chenmo.